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Titre : Le chant des particules

Auteur : Thierry Cara

Editeur : Rivière Blanche

I’m singing in the space…

2372. La Terre se meurt à petit feu. Les privilégiés vivent sous la Bulle, protégés et à l’abri de tout souci contre monnaie sonnante et trébuchante ; les déshérités qui ne peuvent s’offrir une place à l’ombre survivent en campant sur des terres arides.

Loin de là, à des années lumières de la Terre, une expédition interstellaire est rappelée sur Terre. Les passagers de cette mission, partie plus de cent vingt ans plus tôt, n’ont vieilli que de quelques mois. Mais ce décalage fait qu’ils n’ont aucune connaissance de la dégradation de la situation sur Terre… ni de l’infertilité des hommes restés sur place et raison pour laquelle eux, partis sains, sont rappatriés d’urgence pour sauver l’humanité.

Le pouvoir est assuré sur Terre par des yogis dont le pouvoir vacille avec l’âge. Le yogi en place est en train de perdre en puissance et Tiago Loxo, le capitaine de la navette rappelée sur Terre, semble développer des pouvoir yoguiques extrêmement puissants.

Parallèlement, le peuple des déshérités et des exclus de la Bulle se soulève, à travers quelques figures tutélaires comme Laïa dont les visions l’amènent à rechercher la proximité de Tiago. La réunion de ces deux protagonistes représente la meilleure chance de survie de l’humanité alors que le yogi en perte de vitesse ou Calen, évincé du gouvernement, conspirent pour mettre la main sur Tiago.

On oscille donc entre les faits et gestes de Laïa, de Tiago, de Calen, du yogi, de la résistance, de l’équipage du vaisseau de Tiago resté en orbite autour de la lune. L’aspect le plus intéressant du récit tourne autour des pouvoirs grandissants de Tiago qui font penser à ceux développer par les protagonistes des « Guerriers du silence » de Pierre Bordage (sans jamais atteindre toutefois la perfection du livre de ce dernier).

Tout comme dans les « Guerriers du silence », c’est la relation entre deux personnages que tout oppose au départ et que rien ne prédestine à réaliser de grandes choses qui porte l’histoire. Le récit de Thierry Cara est construit pour déboucher sur une confrontation finale de toutes les parties prenantes à ces machinations, jeux de pouvoir et enjeux planétaires.

Il y a une grande idée derrière le récit autour du pouvoir de l’esprit, des dérives entraînées par l’exercice du pouvoir pour pouvoir s’y maintenir, de la corruption, de la foi qu’il faut conserver en l’humain. Rien d’original effectivement dans tout cela mais une lecture agréable et divertissante qui aurait mérité d’être plus fouillée sur la partie yoguique et pouvoir mental en lien avec le fait religieux et les superstitions.